Le masque et l’oubli- Chili, de la dictature à l’indifférence
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Maria Ayres Moreno est une avocate spécialisée dans la défense des droits de l’homme et symbolise le combat de toutes ces femmes chiliennes qui ont perdu un mari, un fils, une fille ou un être proche tout au long de ces années terribles. Elle réclame haut et fort justice et un procès à l’encontre des principaux instigateurs de la dictature de Pinochet. Cette volonté se heurte à l’inertie politique et à l’indifférence du nouveau gouvernement, pourtant porteur d’espoirs, du président Patricio Aylwin. Ce combat contre l’impunité des auteurs d’atrocités est malheureusement universel. Il dérange la CNI – les services secrets encore à la solde de Pinochet – et le nouveau gouvernement en place. Roberto, le mari de Maria, vient d’être nommé ministre de la Justice, que va-t-il faire ? Le colonel Vega veut récupérer à tout prix des documents compromettants que Maria possède et veut remettre à l’ONU. Un face-à-face entre les trois personnages où les masques vont tomber !
Extraits du livre
Maria : (Elle s’approche de Gerardo et le gifle. Il tente de prendre son arme, elle lui assène un coup violent dans l’estomac avec le canon de son revolver. Il tombe à genoux.) C’est toi qui vas m’écouter, espèce de merde ! Mes bourreaux m’attachaient nue sur une table en fer. Ils me branchaient des électrodes sur tout le corps, sur le bout des seins et dans les endroits les plus intimes. Ensuite, ils m’aspergeaient d’eau et envoyaient l’électricité. Ils rigolaient, ces salauds, de me voir me convulser et crier.
Roberto : Arrête !
Maria : Après une heure ou deux, je ne sentais plus rien. Alors, ils changeaient de méthode. Ils me suspendaient par les pieds, la tête dans un sac. Puis, ils me frappaient avec des tiges de bambou. Je suffoquais, je paniquais, je les implorais. Pour qu’ils arrêtent, j’inventais des noms et de fausses adresses. Une fois, attachée nue sur une table, ils m’ont mis des rats sur le corps ; un tortionnaire plus imaginatif que les autres m’a introduit un rat dans le vagin.
Roberto : Arrête… Arrête… Maria !
Maria : Lorsque je n’étais plus qu’une loque, pleine de sang, j’étais traînée, inconsciente, dans une niche à chiens où l’on s’entassait les uns sur les autres, dans la puanteur. Des cris terribles résonnaient dans tout le bâtiment, jour et nuit. On manquait de tout : de sommeil, d’hygiène, de nourriture. Je vivais avec la peur au ventre à chaque instant. Cela faisait partie de la mise en condition. Combien de fois j’ai voulu mourir.
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